Puisque que la situation de la Covid a été comparée à une guerre, il faut bien se rendre compte que contrairement à une guerre, nous n’aurons pas d’armistice. Nous pouvons avoir une date anniversaire du début de la contagion mais pas de date de fin. Et il se pourrait même que cela ne s’arrête jamais.
Au travers de nos activités de conseil et de nos formations, je rencontre un grand nombre de personnes, surtout commerciales, qui sont épuisées, vidées, qui ne savent plus par quel bout prendre leur travail et surtout, quoi dire à leurs clients. Cette usure est celle de la ligne d’arrivée ou plus précisément de la non-ligne d’arrivée.
Nous devons accepter que nous vivons dorénavant dans un schéma sans ligne d’arrivée car rien ne nous permet de savoir quand va s’arrêter cette situation qui perturbe le monde. Quand on court, connaître la distance et le temps restants à parcourir nous rassure et nous permet de comparer avec ce que l’on connaît. On peut ainsi savoir si nous sommes en retard, ou pas, si nous avons la bonne énergie ou pas. C’est en comparant que l’on créé des niveaux de valeur.
Là, il n’y a pas de date, pas de ligne d’arrivée. Aucune comparaison possible et on ne sait pas combien de temps, il va falloir attendre. Donc tout le monde tente de s’adapter, de s’organiser pour répondre à ce nouveau schéma mais sans savoir pour combien de temps. Cette adaptation faite, il y a toujours la volonté de porter le regard sur le passé pour comparer. Et c’est cela qui épuise, qui use. Cette volonté de retrouver l’avant comme pour se rassurer sans que personne ne soit en mesure de dire quand. Nous ne voyons pas la date fédératrice arriver, pire nous commençons à nous rendre compte qu’elle n’arrivera pas. Mais nous en voulons une pour savoir quand tout cela sera terminé, nous voulons une ligne d’arrivée pour savoir si nous avons réussi, si nous et nos entreprises sont en bonne santé. Mais il n’y a pas de date. Alors tel un marathonien qui n’a plus la notion du temps et des distances, nous ralentissons, nous avons le sentiment d’être fatigués, notre moral s’assombrit.
Pour ne plus avoir à souffrir de cette situation, il faut créer ses propres lignes d’arrivée et non en attendre une commune qui rassemblerait comme une date d’armistice. C’est en reprenant la main sur un agenda personnel au sein duquel on fixe ses propres dates butoir, que l’on va supprimer les comparaisons, diminuer l’épuisement et focaliser son esprit sur autre chose que l’avant. Admettre que ce que l’on vit là est ce que l’on vivra demain.
Regarder derrière quand on ne sait pas où l’on va, ne peut qu’engendrer la chute, au sens propre comme au figuré.
Ma réponse à la question « Comment devra-t-on communiquer au moment où la COVID sera terminée ? » a donc été de dire qu’il ne faut pas chercher à communiquer pour parler de la fin de quelque chose, mais communiquer pour avancer dans ce nouveau schéma avec de nouvelles lignes d’arrivée à créer soi-même. Accepter que la façon dont nous fonctionnons aujourd’hui est celle qui va perdurer, que nous pouvons continuer à vendre ce que nous savons vendre mais avec d’autres repères. les repères d’aujourd’hui et non ceux d’hier. C’est d’autant plus intéressant de développer de nouveaux repères plutôt que de se baser sur d’anciens qui permettent facilement à l’autre de nous comparer.
2021, va donc être une année pour voir au loin et non pour se retourner. C’est finalement une année positive puisqu’elle incite à avancer. Ne pas comparer serait donc la solution pour être unique, différent et intéressant. 2021 est une année qui impose de nouveaux projets, source de l’investissement, de la motivation, et donc de l’envie.
Le contenu
de votre communication
doit montrer votre différence
avec ceux qui cherchent
encore la ligne d’arrivée.